Concernant les romans d'Olivier Adam, je ne suis absolument pas objective. Je les aime tous, en bloc, et j'attends avec la même impatience la sortie, trop rare à mon goût, de l'un deux. Je crois qu'il s'agit vraiment de mon auteur français préféré. Il n'y a pas un seul de ses livres, dans lequel je ne me suis pas retrouvée, tellement il tape juste là où ça fait mal, tellement sa perception de la psychologie est juste. Que ce soit pour les descriptions des personnages ou des paysages, chaque phrase est un vrai bonheur, tout en finesse et sensibilité. J'aime ses livres, ses personnages, toujours un peu border line, un peu comme lorsqu'on est en haut d'un toboggan et qu'on ne sait pas de quel côté on doit aller, se laisser glisser ou prendre la décision de choisir de redescendre par l'escalier. Se laisser aller vers la déprime ou décider qu'elle ne passera pas par nous. Alors que ses livres sont toujours empreints de nostalgie, d'une touche de tristesse, de mélancolie, ses personnages ont beaucoup de force et de justesse, et on s'y attache toujours. Ce livre, on ne sait pas si on doit en tourner les pages pour avancer dans l'histoire, ou si on a envie de relire les précédentes, tellement l'écriture nous transporte, où plutôt tellement les mots nous parlent de nous. Trés difficile à refermer, comme chacun d'eux.
Ce dernier roman, Des vents contraires, explorent encore une fois le registre des relations familiales, un père se retrouvent avec ses deux enfants, leur mère a simplement disparu, pas morte, juste disparu on ne sait où... Selon moi, Olivier Adam est l'auteur qui parle le mieux de ces paysages de falaises, de côtes normandes ou bretonnes...Ici, il ne fait pas exception à la règle, et j'ai retrouvé dans ce livre, tout ce qui fait que j'aime tellement Saint Malo. A lire forcément !