Esprit Campagne, la vie en mieux

Quelques ajustements électriques , et ce plafonnier d'atelier a trouvé sa place dans la cuisine...

En se perdant dans la campagne normande, on fait parfois d'étranges rencontres. Sous les pommiers paissent d'étranges vaches, beaucoup plus psychédéliques que leur banales consoeurs blanches et noires...

Château d'Etelan, Saint Maurice d'Etelan, 76.

Comme l'a écrit Anne, s'accrocher aux petits plaisirs pour lutter contre le gris ambiant, et la cuisine est un de ceux là.

J'aime bien les tartes salées, qui s'accomodent de toutes les saveurs ou même des restes du frigo.

Tarte poulet-petits pois:

- une pâte à tarte, maison ou toute prête selon vos convictions personnelles

- 4 oeufs

- 1 brique de crème liquide, là aussi, entière ou pas selon vos convictions!

- 2 filets de poulet

- 500 g de petits pois frais écossés

- 2 branches d'estragon frais

- 1 CS de moutarde à l'ancienne ou à l'estragon

Faire cuire les petits pois.

Pendant ce temps, foncer le plat avec la pâte, tartiner celle-ci avec la moutarde.

Faire revenir à la poële les filets de poulets juste 3 ou 4 mn de chaque côté pour les dorer, les émincer.

Battre les oeufs avec la crème, saler, poivrer, ciseler les branches d'estragon et les ajouter.

Sur le fond de tarte, répartir le poulet, les petits pois et verser le mélange par-dessus.

Cuire 35 mn à 180°, et servir avec une salade verte aux pignons de pin dorés à la poële.

Il aura suffit d'une nuit plus mauvaise que d'habitude, des volets ouverts sur un petit jour tout gris, pour que cette journée me semble être de celles qu'on a envie de laisser filer le plus vite possible. Envolées mes envies et projets en tous genres, même la promenade matinale de ce matin m'a ennuyée et tant pis pour mister Fifty, je l'ai écourtée bien avant la fin de mon parcours habituel. Grincheuse, grognonne,ronchon, comme vous voudrez, je suis tout ça à la fois. Chatouilleuse, même, puisqu'une parole anodine ce matin m'a mise de mauvaise humeur, de celle qu'on ressasse en boucle des heures, et dont on a un peu honte, sachant pertinemment qu'elle ne repose sur rien. Je grimpe vite dans les tours, comme dit mon amoureux, féru de belles mécaniques (dont moi). Ces jours là, on a juste envie de se plaindre, de se lamenter, avec en plus mauvaise conscience, ce qui accentue notre mauvaise humeur. Ma maman, qui m'a laissé en héritage tout un tas de maximes adaptées à chaque situation et que j'adore reprendre, m'aurait dit, il ne te manque que la gale pour te gratter. A savoir, tu as tout pour être heureuse, et pourtant tu te lamentes. De tous les traits de mon caractère, c'est celui dont j'ai le plus de mal à m'accommoder (et mon entourage aussi), à savoir cette faculté à passer de la bonne humeur à la morosité assez rapidement. Si quelqu'un a un remède miracle, je suis preneuse. En attendant, je bovaryse. Et si tout ça, c'était juste une question d'hormones?

... des billets consacrés à la chambre de ma miss, la voici terminée.

Se sont ajoutés une commode en pin juste repeinte et dont j'ai changé les poignées , et mon habituel drap ancien en guise de rideau comme dans les autres pièces de la maison. Celui-ci est indispensable, il n'y a pas de volet. Et le lin épais cache suffisamment la lumière du jour.

Dans cette pièce aussi, l'idée directrice était celle de la récupération, et hormis la peinture et le sol, rien n'est neuf, mais a été récupéré dans les autres pièces de la maison ou chiné.

Guetter sur le quai, comme chaque matin, le premier rayon de soleil de cette journée qu'on nous annonce ensoleillée...

Passer devant le musée Victor Hugo endormi à cette heure. Endormi le musée, oui mais pas son jardinier, déjà à l'oeuvre dans les parterres et qui a bien voulu me dire le nom de cette plante que je ne connaissais pas, une cléome. Il m'en a donné quelques graines, bien serrées dans une enveloppe. J'aime les rencontres inattendues du petit matin.

Les blogs sont désormais les remplaçants des calendriers et rythment l'année. Déjà, selon les régions des blogueuses les champignons sont apparus, les fruits d'été ont eu leur (trop courte) heure de gloire, c'est le tour des mûres d'être en vedette,  et dans quelques semaines, nous verrons fleurir tenues neuves et cartables au dos des petits écoliers sur les blogs des mamans. Tout cela sent la rentrée alors que moi, j'attends toujours mon été!

Je ne ferai pas dans l'originalité puisque moi aussi, j'ai ramassé les premières mûres de la saison. Un peu tôt tout de même, j'ai surtour fait un petit tour de repérage, et j'y reviendrai d'ici quelques jours, le soleil ayant l'air de s'annoncer... enfin jusqu'à l'arrivée de la prochaine perturbation.

Muffins aux myrtilles (pour 6 gros muffins)

- 270 g de farine

- 150g de sucre

- 2 CC de levure chimique

- 2 oeufs

- 80g de beurre

- 1 yaourt (j'ai adapté la recette qui réclamait de la crème aigre)

- mûres

Mélanger le yaourt, le beurre fondu et les oeufs pour obtenir une pâte lisse. L'ajouter au mélange farine+sucre+levure, sans trop pétrir. Incorporez les mûres, mélanger de nouveau un minimum.

Verser dans les alvéoles d'un moule à muffins, faire cuire à 180° une vingtaine de minutes (à adapter en fonction de la taille des muffins)

Un dimanche normand au ciel incroyablement bleu, idéal pour s'envoyer en l'air au dessus des falaises...

(what did you expect?)

Un dimanche pour chiner aussi, cela faisait des semaines qui nous n'avions pas fait un seul vide-grenier, un peu lassés. Pourtant, hier matin, sur le point de repartir, un seul stand a fait notre bonheur.

Le plafonnier d'atelier dont j'avais envie pour notre cuisine.

Ce  casque ancien en cuir avec ses publicités d'origine, et son aspect vraiment vintage nous a séduit. Il trouvera sans doute sa place dans une des chambres des garçons.

Pas facile à photographier, ce cadre qui n'attendait que moi (j'aime les cadres sans tableaux et les tableaux sans cadres), avec une hauteur de 1m20. Avec sa dorure écaillée juste comme j'aime, ses ferrures aux angles, il n'a pas encore trouvé sa place mais ça ne saurait tarder!

Un nouveau moule, en couronne cette fois-ci, pour mon mur qui affiche clairement mon goût pour la pâtisserie!

Lettres d'amour ou  de rupture, factures d'électricité ou cartes postales du bout du monde, qui sait ce que ce sac postal aura contenu comme promesses d'amour ou d'amitié, voire d'enquiquinements administratifs.

J'ai utilisé la partie malheureusement abîmée de ce sac pour fabriquer deux petits coussins, des prototypes en quelque sorte étant donné mon niveau en couture, avant de couper allègrement et d'une main plus sûre dans l'autre côté du sac. Pour le verso, j'ai utilisé le lin d'une ancienne chemise de nuit, teint en gris foncé. Pour obtenir un joli gris, j'ai renoncé à utiliser la couleur Gris Antique de chez Dylon qui donne un résultat trop vert-de-gris, selon moi. A la place, j'utilise donc la couleur noire en petite quantité. Impossible d'avoir deux fois le même gris, mais ça, ce sont les joies de la teinture home-made, je trouve!

J'ai fait la bêtise de laver le sac à la machine, c'est à éviter, les inscriptions s'effacent un peu, et il est ensuite trés difficile à repasser.

Une table chinée sur le Bon Coin, et que j'avais l'intention de repeindre, en guise de bureau pour ma miss. Finalement, même ainsi je la trouve jolie. Une chaise de jardin ancienne, dont le dossier a connu des jours meilleurs mais que j'aime beaucoup. Pour qu'elle soit confortable, je lui ai confectionné une petite housse trés simple en toile à matelas et ornée d'un monogramme découpé.

 J'aime l'idée d'une décoration trés simple, un esprit maison de campagne, où chaque meuble même de peu de valeur a été soigneusement choisi et trouve sa place comme une évidence.