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L'art de vivre dans le sud ouest
 

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21 août 2010

La lamentation du prépuce, de Shalom Auslander

Le prépuce dont il s'agit, est celui du fils de l'auteur, nourrisson. Grand dilemne pour le papa, va-t-il suivre la voie familiale et enfin accepter cette religion juive en faisant de son fils, par la circoncision, un juif. Shalom Auslander, l'auteur mais aussi le personnage principal, a été élevé selon les préceptes les plus sévères de la religion juive, dans une famille ultra-orthodoxe. Fortement marqué par cette éducation, il est persuadé d'avoir affaire à un Dieu vengeur, dont l'occupation principale va consister à détruire sa vie, en s'en prenant à ceux qu'il aime. Donc, pour conjurer le sort, il va transgresser tous les préceptes de sa religion, et utiliser notamment MacDonald's et les cheeseburgers pas cachers du tout  comme arme contre ce Dieu qu'il redoute et déteste à la fois. Sexualité, alimentation, non respect du Shabbat, drogue,tout sera bon pour le provoquer...
Ce livre assez immoral et que certains jugeront blasphématoire, est trés drôle, et finalement nous interroge sur le fait de la transmission de nos valeurs, ou de notre religion à nos enfants.

 

lalamentation

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17 août 2010

Lectures de juillet

 

*Le mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti Oui, je sais, je devais être la seule à ne pas avoir lu ce roman dont beaucoup de blogueuses ont déjà parlé. Ce livre obtient un succés mérité, c'est drôle, léger. J'ai trouvé que l'auteur analyse particulièrement bien les différences d'interprétation entre les hommes et les femmes et montre que parfois l'amour ne suffit pas pour construire une histoire durable. C'est une jolie histoire d'amour pas mièvre du tout, et même si on trouve quelques poncifs sur les intellectuelles et les paysans, j'ai trouvé ce roman trés juste. On s'y retrouve même parfois dans certaines idées préconçues du personnage féminin.
Le résumé: Désirée a 35 ans, elle est bibliothécaire et sa vie est bien vide depuis le décès de son mari.C'est en se rendant quotidiennement sur la tombe de celui-ci, qu'elle finira par être intriguée par l'homme qui se rend sur la tombe voisine, celle de ses parents...
L'histoire est bien ficelée, bien vue, la fin m'a un peu laissée sur ma faim... trés ouverte, chacune y lira ce qu'elle a envie d'imaginer.
A découvrir!

*Infrarouge, Nancy Huston Ce livre fait partie de mes lectures coups de coeur de cette année. J'ai beaucoup aimé ce roman, tout autant que les précédents de Nancy Huston, qui fait partie de mes écrivaines préférées.
L'histoire: Rena, une journaliste passionnée de photographie offre un voyage à son père et son amie. Elle aime particulièrement photographier à l'infrarouge le corps de ses amants, cette technique qui capte la chaleur plus que la lumière, pendant l'amour. Et des amants, Réna en a beaucoup. On va la suivre durant 8 jours, un jour, un chapitre, lors d'un séjour à Florence qu'elle va visiter en compagnie de son père, qui fut un neuropsychologue reconnu et qu'elle voit décliner jour aprés jour, et la compagne de celui-ci, parfaite touriste type. J'ai particulièrement aimé le style du récit, on navigue entre la tragi-comédie de vacances plutôt ratées,le dialogue assez étonnant du personnage avec son amie imaginaire et les propres souvenirs de l'auteur. On ne sait jamais si on est dans le fantasme ou dans la réalité. J'ai beaucoup aimé la façon dont Nancy Huston parle sans tabous, avec les mots adéquats, parfois crus mais jamais vulgaires, du plaisir, du corps des hommes.
Dans ce roman, il y a tout ou presque de ce qui fait notre vie: la sensualité, l'amour, le désir, le bonheur d'être mère mais aussi les difficultés, la douleur de voir nos parents vieillir et notre relation à notre propre vieillesse. Elle aborde aussi le thème de la violence des hommes, à travers une évocation des émeutes dans les banlieues, et des amours mixtes.
C'est un trés beau livre, à lire absolument.

*Hiver, Mons Kallentoft: Si vous recherchez un thriller rafraichissant pour l'été (qui n'est pas fini, même si on en doute ces jours-ci), celui-ci est pour vous! Rien qu'à le lire, on frissonne même par 30°. L'histoire:on retrouve pendu à un arbre un personnage marginal, meurtre lié à un rituel des dieux vikings ou perpetré par un psychopathe? Le commissaire Malin (prononcer Maline, c'est une femme) dont on va partager le quotidien assez solitaire d'une mère célibataire d'ado, est chargée de l'enquête.
C'est effrayant, inquiétant, assez émouvant aussi et parfaitement suédois. Donc allergiques au froid, à la neige, à la nuit et aux noms imprononçables s'abstenir! Les autres aimeront, tout comme moi.
(ce roman fait partie d'une série autour des saisons, le deuxième, Eté est déjà paru)

*Le phare, P.D James: Ce livre n'est sans doute pas le meilleur de P.D James mais il demeure tout de même une lecture facile et agréable, pour qui aime les intrigues policières bien ficelées et des personnages à la psychologie intéressante. Je n'ai pas grand chose à en dire, je l'ai trouvé malgré tout un peu ennuyeux, mais j'ai apprécié l'ambiance so british du roman et le commandant Dalgliesh, personnage récurent, qui se dégèle un peu côté sentiment.

*Bellefleur,Joyce-Carol Oates: Une déception pour moi. Ce roman gothique qui a révélé cet auteur a été réedité. JC Oates est pourtant l'un de mes auteurs préférés, mais je ne suis pas arrivé à entrer dans ce roman, je réserve donc mon avis, je compte bien en retenter la lecture.

*Mais le fleuve tuera l'homme blanc, Patrick Besson: J'ai bien aimé ce roman, une histoire à plusieurs niveaux entre barbouzes, services secrets, interêts pétroliers et reglements de compte en France-Afrique. Le sujet ne fait pas parti de mes thèmes habituels mais j'ai apprécié l'écriture de Besson, la plongée dans l'Afrique subsaharienne qu'il nous propose, avec un point de vue assez politique, même si la frontière entre exploiteurs et exploités est bien mince parfois.

*Ici et maintenant, Robert Cohen: Roman bien étonnant que celui-ci, un peu irrévérencieux. Le personnage principal, de religion juive mais pas vraiment pratiquant, est un quadragénaire plutôt paumé. Il dresse un bilan pas bien gai de sa vie, et par hasard va rencontrer un couple de juifs ultra-orthodoxe, rencontre qui va bouleverser le cours de sa vie. Où l'on voit aussi que la rigueur des préceptes religieux, pour servir la cause de ce couple, va s'infléchir. C'est caustique, drôle, j'aime beaucoup cette littérature juive-américaine.

*Le bonheur dans le mariage, Madeleine Chapsal:C'est son titre qui m'a donné envie de lire ce roman, pourtant je n'apprécie pas Madeleine Chapsal, trop larmoyante à mon goût. J'aurais dû m'abstenir, je n'ai pas apprécié ce roman plus que les autres, le même thème toujours rabattu, les hommes forcément égoïstes, les femmes forcément victimes. Ennuyeux au possible, et surtout une écriture que j'ai trouvé vieillotte, je ne sais pas pourquoi.

 

ete1

 

(Désolée pour le cafouillage des newsletters, j'ai voulu regrouper mes lectures en un seul billet pour vous éviter plusieurs mails, hélas déjà partis)

 

17 août 2010

Le mec de la tombe d'à côté, de Katarina Mazetti

51ngLYkEjHLOui, je sais, je devais être la seule à ne pas avoir lu ce roman dont beaucoup de blogueuses ont déjà parlé. Ce livre obtient un succés mérité, c'est drôle, léger. J'ai trouvé que l'auteur analyse particulièrement bien les différences d'interprétation entre les hommes et les femmes et montre que parfois l'amour ne suffit pas pour construire une histoire durable. C'est une jolie histoire d'amour pas mièvre du tout, et même si on trouve quelques poncifs sur les intellectuelles et les paysans, j'ai trouvé ce roman trés juste. On s'y retrouve même parfois dans certaines idées préconçues du personnage féminin.
Le résumé: Désirée a 35 ans, elle est bibliothécaire et sa vie est bien vide depuis le décès de son mari.C'est en se rendant quotidiennement sur la tombe de celui-ci, qu'elle finira par être intriguée par l'homme qui se rend sur la tombe voisine, celle de ses parents...
L'histoire est bien ficelée, bien vue, la fin m'a un peu laissée sur ma faim... trés ouverte, chacune y lira ce qu'elle a envie d'imaginer.
A découvrir!

14 juillet 2010

La patience des buffles sous la pluie, de David Thomas

Voici un roman gourmandise, un de ceux qu'on dévore en une heure, en en appréciant chaque phrase (je n'ai pas résisté au plaisir d'en lire des passages à mon amoureux, tant je trouve que ça sonne juste en matière de psychologie masculine...ou féminine d'ailleurs :-) ). C'est un livre de nouvelles, trés courtes, parfois un paragraphe, parfois 2 pages. Le thème ou plutôt les thèmes:l'amour, le désir, le désamour, la solitude... Aucun lien entre les nouvelles, sauf une scène vaudevillesque (ciel, mon mari!) vu par les trois protagonistes. Une succession de personnages, hommes et femmes, qui se dévoilent, et révèlent leurs failles, leurs étonnements, leur trouble, leurs obsessions ou leurs paradoxes.
A découvrir!

lapatiencedesbufflessouslapluie

14 juillet 2010

Une épouse presque parfaite, de Laurie Colwin

Polly est une de ces américaines parfaites. Parfaite éducation, mère parfaite, épouse parfaite, parfaite maîtresse de maison, parfaite fille avec ses parents, parfaite soeur avec ses frères, amie parfaite... Forcément, un beau jour, toute cette perfection va la lasser (et nous aussi, un petit peu quand même) et se fendiller. Jusqu'au jour où elle va tomber amoureuse de son parfait contraire, et être amenée à se poser des questions sur son existence, ou plutôt, sur le conditionnement qu'elle a subi depuis son enfance pour devenir une épouse parfaite... Ce n'est pas mal du tout, mais on attend tout au long du roman un peu plus de révolte de sa part, et on est un peu déçu... C'est un bon livre pour les vacances néammoins.

uneepousepresqueparfaite

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8 juillet 2010

Poète et paysan de Jean-Louis Fournier

Encore un roman autobiographique, Jean-Louis Fournier raconte comment par amour, dans les années 70,il a décidé de reprendre la ferme de ses futurs beaux-parents sans rien y connaître, puisqu'il était étudiant en cinéma.On est en plein retour à la terre, mais être agriculteur ne s'improvise pas.
Évidemment, il rencontre pas mal de difficultés et nous les narre...isolement du monde rural (c'est sûr que la campagne à la ville, ce serait plus pratique!), rudesse des paysans, saleté et odeurs pestilentielles... ce roman est rempli de clichés sur le monde rural, et l'auteur est un peu trop complaisant avec lui-même, c'est un peu larmoyant... A vous de voir, ce livre ne m'a pas marquée spécialement, si ce n'est quelques passages assez vrais notamment sur ses relations avec les animaux.

 

poeteetpaysan

8 juillet 2010

En avant, route! d'Alix de St André

Alix de St André a fait plusieurs fois le chemin de Compostelle et nous fait partager dans ce livre son périple...Douleurs physiques, rencontres émouvantes et toujours enrichissantes malgré les différences des pélerins, anecdotes parfois drôles parfois tristes, on suit l'auteur sur ce trajet. Il est question de se trouver, sur la route de St Jacques, que la quête soit spirituelle, sportive ou avec une autre motivation. C'est livre trés agréable avec notamment de jolis passages tendres sur le père décédé d'Alix de St André, ancien officier du Cadre Noir de Saumur, et qui est trés présent dans ce livre autobiographique et dans la vie de son auteur.

enavantroute

21 juin 2010

Le quai de Ouistreham de Florence Aubenas

lequaideouistrehamFlorence Aubenas a voulu partager pendant 6 mois la vie des plus touchés par la crise, ceux qui sont obligés de multiplier les heures et les employeurs pour arriver à boucler les fins de mois. Les difficultés quotidiennes, la morgue et le mépris des employeurs, les dialogues et les ateliers surréalistes du Pôle Emploi...on la suit durant son parcours dans le but d'obtenir un CDI. Elle a évidemment caché sa véritable situation pour se voir proposer des missions en intérim, et obtenir un job de nettoyage sur un ferry ou dans un parc de mobil home. Ce n'est pas un roman mais bien du journalisme d'immersion. On va suivre Florence Aubenas au quotidien, ainsi que ses collègues qui ont une place tout aussi importante qu'elle dans ce livre. C'est un livre édifiant, et tragiquement réaliste. Ce n'est pas larmoyant ou misérabiliste, juste réaliste.
A lire!

18 juin 2010

Les gens du Balto, de Faïza Guène

lesgensdubaltoUne banlieue moche et perdue, Joigny-les-deux-bouts, où justement les familles ont bien du mal à joindre les deux bouts. Des personnages bien caractéristiques de la banlieue: le beauf au berger allemand, la minette qui regarde trop les clips sur MTV, un gosse handicapé, un patron de bistrot raciste qui louche sur une cliente alcoolique et décatie, des jeunes casquette à l'envers...
Le patron de bistrot le Balto va être assassiné, les principaux suspects qui tous aurait au moins une raison de s'en être pris à lui, sont entendus par la police...
Faïza Guène écrit comme on parle dans les banlieues, on aime ou on n'aime pas. Moi je n'aime pas trop, le livre m'a paru vraiment être un cliché des moments de vie d'une banlieue, on se croirait presque dans le journal de Pernaud sur la Une. Bien sûr, l'auteur aborde des thèmes difficiles, le chômage, notre façon de percevoir le handicap, l'intégration ou le peu d'avenir des jeunes.... mais tout ça, on connait déjà, ce n'est pas un regard neuf sur ces sujets.
Le bon côté des choses, c'est que le livre se lit trés vite, il n'a que 170 pages.
La JD a aimé, elle, elle en parle ICI



18 juin 2010

Les poissons ne connaissent pas l'adultère, de Carl Aderhold

lespoissonsneconnaissentpasValérie, la quarantaine, une vie de couple banale et plutôt brinquebalante avec un mari assez lourdaud, une fille ado forcément ingrate comme on l'est à 14 ans, un boulot de caissière à la merci d'un petit chef et la sensation d'étouffer. Jusque là rien d'extraordinaire, mais pour son anniversaire ses amies lui ont offert un relooking, et Valérie va pour la première fois depuis longtemps se trouver belle dans son regard, et le regard des autres. Ce qui ne sera pas le cas de ses proches lorsqu'elle rentre chez elle. Un matin, sur une impulsion, elle monte dans un train Paris-Toulouse sans prévenir personne, et change même de prénom. Ce voyage lui ouvrira la route vers une nouvelle vie. Dans le train, son histoire s'enchevêtrera avec celles d'autres personnages, le contrôleur SNCF anarchiste, le VRP dragueur et balourd, le mendiant roumain, la vieille dame qui ne veut pas renoncer à l'amour et hésite entre deux hommes, et surtout deux couples d'amis. L'un des hommes, spécialiste des bestiaires médievaux va croiser son regard, et changer le cours de sa vie...
C'est un joli roman, il faut jouer le jeu et se laisser emporter par ce train Corail sans se poser trop de questions. Mais l'auteur a une vraie tendresse pour ce personnage de femme dans lequel on se retrouve un peu toutes, et j'ai notamment aimé sa façon d'écrire sur le corps de cette femme de 40 ans.
A découvrir!

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