Demain, dés l'aube...
Notre village entre Seine, falaises et forêts est indéfectiblement lié à l'histoire tragique de la famille Hugo, puisque c'est là, que s'est noyée Léopoldine Hugo, avec son mari et leur neveu. Elle et son mari, sa soeur Adèle au destin non mains gai, leur mère sont enterrées dans le petit cimetière en haut du village. Certes, cette histoire a marqué de son sceau le destin de ce village, mais il n'est pas triste pour autant et on y ressent une atmosphère trés particulière, hors du temps. Maritime et bucolique, ce village sur les bords de Seine, soumis aux marées et toujours empruntés par les bateaux de grands tonnages entre Rouen et Le Havre. Bateaux qui font vibrer la maison à leur passage, et dont j'aime entendre la corne, lorsqu'ils signalent leur approche au bateau pilote, qui viendra les accoster pour permettre au pilote de monter à bord, et ainsi leur faire franchir cette partie en boucles de la Seine...
On part en balade, par la rue la plus escarpée du village...
Jusqu'à la petite église, au pied de laquelle reposent ensemble les demoiselles Hugo...
Entre les maisons de poupées qui s'accrochent à la colline, saluer d'une caresse un drôle d'habitant...
Passer les dernières maisons, et récupérer de la grimpette en en prenant plein les yeux...
Sur l'autre rive de la Seine, les marais qui nous garantissent qu'il n'y aura jamais de constructions à cet endroit. Au loin, la forêt de Brotonne, forêt royale où venait chasser François I°...
Et puis redescendre, longer les quais pour arriver à la statue de Victor Hugo, qui depuis le XIX° siècle, pleure la disparition de sa fille chérie face à l'endroit où le bateau a chaviré...
Je crois qu'il est facile de comprendre pourquoi je suis tombée en amour d'un tel endroit...