Il suffit de peu de choses, d'un week-end particulièrement doux et serein, où enfin j'accepte de lâcher prise et de me dire que je n'ai pas à jouer les belle-mères parfaites, personne ne me le demande d'ailleurs. Prendre le temps de me laisser aller, le regarder s'occuper à merveille de ses petits, le laisser préparer les repas, et me dire que c'est bien, un homme qui vous fait à manger, juste pour le plaisir. Lâcher prise, et enfin, goûter la douceur de se laisser porter par Lui.
Il suffit de peu de choses, d'un rayon de soleil enfin chaud, d'un bourgeon qui s'ouvre, de passer des heures dans une jardinerie pour imaginer ce jardin, et acheter des fraisiers qui portent le même nom que ma fille. L'imaginer dans quelques semaines les manger directement sur le pied, juste chauffées par le soleil, c'est comme ça qu'elles ont le plus de goût et qu'elle les aime...
Il suffit de peu de choses, du premier café pris sur le banc, au soleil, pour se sentir bien et apaisée.
Il suffit de peu de choses, d'une boîte de mouchoirs en papier et d'une rhinite allergique, pour sentir enfin, entre éternuements et yeux qui pleurent, que ça y est, le printemps est là et que ça fait du bien :-)
Une pensée bleue arrivée au pied du rosier, l'oranger du Mexique au vert presque fluo, la première jonquille du jardin, le nouveau massif avec les rosiers Annie Vibert, les fraisiers Anaïs dans mon ébauche de potager...