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Esprit Campagne, la vie en mieux

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L'art de vivre dans le sud ouest
 

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9 novembre 2011

L'armée furieuse, de Fred Vargas

larmeedesombres Un petit village de la Normandie profonde sous le choc, l'une des habitantes a vu les cavaliers  fantomatiques,de l'Armée Furieuse, signe annonciateur depuis le Moyen Age de la mort prochaine et violente de personnes à l'âme noire, et il y en a quelques unes dans ce village. Je n'ai pas envie de vous en dire plus de l'histoire, vous laissant découvrir par vous-même ce petit bijou de livre, c'est un véritable régal, à la condition d'accepter de se laisser porter dans l'univers particulier de Fred Vargas et de sa brigade de policiers tous plus déjantés les uns que les autres. J'ai beaucoup aimé!

 

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2 novembre 2011

Charlie Hebdo

Je ne suis pas une lectrice de Charlie Hebdo, mais cette semaine j'achèterai ce numéro. Ce sera ma façon de dire que je veux continuer de vivre dans un pays où on peut se moquer du pape, du dalaï-lama, des rabbins et même du Prophète sans être menacé de mort. Vivre dans un pays où on ne brûle pas les journaux qui déplaisent, surtout les journaux qui revendiquent leur laïcité. Je veux continuer à vivre dans un pays où, comme dit l'équipe de Charlie Hebdo, on revendique la liberté de se fendre un peu la gueule.

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1 novembre 2011

La Toussaint

Cette fête n'a jamais été triste dans mon esprit. Enfant, elle était même le prétexte d'une réunion de famille, et chaque année j'attendais cette journée avec impatience. C'est étonnant ce mélange de joie et de tristesse qu'on en faisait dans ma famille. Tristesse tout de même en pensant aux disparus, mais plaisir de se retrouver en famille, souvent un des seuls moments de l'année où on retrouvait les cousins cousines sur les tombes de l'un ou l'autre des arrière- grands-parents. Faire la tournée des cimetières dans le Gers a un petit côté champêtre que je n'ai pas retrouvé ailleurs. Des villages minuscules, perchés souvent au sommet de collines aux courbes toutes féminines, au cimetière ombragé par des cyprès que le vent d'autan a fait pousser de guingois. Nulle tristesse ou grisaille dans ces endroit, où l'on entend pourtant le vent siffler entre les tombes, et où le ciel est plus souvent bleu que gris. Petite, je trouvais injuste le fait que certaines tombes soient très bien fleuries, et d'autres délaissées. Je m'arrangeais donc pour rétablir la justice, un pot de chrysanthème pris là, et déposé un peu plus loin sur une sépulture dont ne subsistait plus qu'une vieille croix bancale en fer, j'étais tranquille, les membres de la famille étant occupés à dresser des louanges à leurs chers disparus, que la mort rend plus sympathique et parés de toutes les vertus, bien plus que de leur vivant. J'ai le souvenir de galopades dans les allées, parfois un pied posé sur une tombe pour s'équilibrer, mais aussi, un peu, pour braver les interdits. Les regards jetés aussi dans les petites chapelles, les deux mains cramponnées à la grille, moitié frousse, moitié bravade. On cherchait les petites tombes, celles dont la taille indiquait probablement qu'elles étaient le dernier refuge d'un enfant ou d'un bébé. Ou bien, on se moquait un peu des vieilles photos sur des médaillons bombés qui figurent parfois sur les pierres tombales. On parlait et riait un peu trop fort, au milieu des conversations chuchotées, et on s'attirait les regards courroucés des autres visiteurs.

La ferme de mon grand-oncle était située sur la colline juste en face du petit cimetière d'Auradé, la famille s'y donnait rendez-vous le matin et à pied, à travers  champs, on se rendait au cimetière. On passait près d'une butte dont on nous racontait à chaque fois l'anecdote, elle aurait été creusée par des soldats avec leur propre casque, guerre de 70 ou 14-18, je n'ai jamais vraiment su ni cru, mais quand même j'ai raconté cette histoire à mes propres enfants, qui à leur tour ne l''ont pas vraiment cru. Au retour, le repas nous attendait, nous sommes dans le Gers, le bien manger, plus que la gastronomie, puisqu'il s'agissait souvent de plats familiaux, simples mais tellement délicieux, est un art de vivre. Confits, volailles, foie gras, ce jour là, on mangeait pour nous mais aussi un peu à la santé des disparus, qui ce jour là, permettaient ces retrouvailles et nous semblaient presque présents, d'ailleurs ils l'étaient dans les conversations. Souvent, à mi repas, des hôtes s'annonçaient, qui revenait eux aussi du petit cimetière et qui du coup, se joignaient aux convives pour pour prendre le repas en cours, on rajoutait des chaises et la maîtresse de maison avait de toutes façons prévu de quoi nourrir un régiment. Nous, mes parents, mon frère et moi, avions l'obligation de nous resservir, nous venions de la ville, et c'est bien connu, les citadins se nourrissent mal. Il m'était un peu difficile de tenir à table aussi longtemps, aussi, entre les plats, avec les plus jeunes, nous allions explorer la ferme. Le plaisir de découvrir entre deux balles de paille un oeuf, ou bien la tristesse de voir les lapins enfermés dans leur clapier. Je trouvais ça si triste, qu'un jour, j'ai laissé leur porte ouverte, en convainquant mes petits complices de la nécessité de les libérer et surtout en les menaçant de choses terrifiantes s'ils me dénonçaient, exposant sans aucun doute ces pauvres lapins à une mort sous les crocs d'un renard sans doute pire que celle à laquelle ils étaient destinés. Tonton René, où que tu sois, j'avoue tout, c'était moi la responsable de leur fuite, personne ne m'a jamais dénoncée, enfin, je ne crois pas. Il y avait toujours un des petits qui tombait dans la mare aux canards, heureusement plus flaque que mare, je crois bien que j'y ai eu droit aussi, sûrement même, un peu poussée sans doute, tant mes airs supérieurs de fille de la ville devaient être agaçants pour mes cousins campagnards. Si on ne sortait pas trop tard de table, on reprenait la route pour un autre cimetière, des parents lointains qu'on n'avais jamais connu mais qu'on ne manquait pas d'honorer, on y rencontrerait d'autres cousins, qui bien sûr, insisterait pour qu'on passe à la maison, pour le goûter...

De ces journées, on rentrait plus que repus, le coffre plein de victuailles, c'est bien connu, à la ville, on se nourrit mal. J'ai gardé de ces journées de fête un goût étrange pour les cimetières, je vais souvent m'y promener lorsqu'on découvre un endroit, et même en douce, je rétablis toujours la justice entre tombes trop décorées et celles qui ne le sont pas assez...

Ici, c'est un joli cimetière qui entoure l'église. De ses allées, on domine le village et la Seine. Les membres de la famille Hugo y reposent sous de jolis rosiers, sa femme Adèle et Adèle sa fille, Léopoldine dont la mort a marqué le village et son mari Charles Vacquerie, j'aime bien m'y promener, et j'irais sans doute cet après-midi, y penser à d'autres cimetières, et à d'autres disparus, les miens.

 

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1 novembre 2011

Si j'étais...

Marie-Noëlle m'a demandé de m'y coller, alors, certes en retard, mais voici ma contribution à ce petit jeu...

 

Si j'étais un livre, je serais Madame Bovary, de Flaubert, c'est mon livre préféré, et souvent je dis Emma, c'est moi, ou plutôt je suis une espèce d'Emma Bovary qui aurait mieux tourné. Certes, Emma Bovary n'est pas le personnage le plus sympathique de la littérature française, je vous l'accorde, mais cependant je me retrouve en elle dans certains de ses travers, on a toutes notre part d'ombre, assumée ou pas. Et l'écriture de ce roman est une pure merveille, j'aime ouvrir au hasard ses pages pour en relire un passage, ou même lors de nos promenades normandes, essayer de suivre les pas de Flaubert ou d'Emma Bovary, sur les petites routes du Pays de Caux. Très récemment, lors d'un spectacle dans une médiathèque, les participants devaient trouver un livre et en apprendre quelques phrases, le livre qui m'a été dévolu par les acteurs était Madame Bovary parmi des dizaines d'autres et autant de spectateurs, j'en suis restée assez troublée, tout de même!

 

Si j'étais un film, je serais Un homme et une femme, de Claude Lelouch. Peu de mots, peu d'action, une histoire rien de plus banale, mais tout y est dit de ce qui peut se passer entre un homme et une femme, sans que rien ne soit écrit prévu. Des regards, des gestes à peine esquissé et pourtant une sensualité exacerbée. Et puis, ce passé qui trop souvent empiète sur le présent, si on le laisse prendre trop de place.

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Si j'étais une musique, je serais forcément celle du film Un homme et une femme, quelques notes à peine de chabadabada si célèbre et je frissonne, et je suis aussitôt transportée sur la plage de Deauville, en hiver, le bruit des vagues et des mouettes, les chevaux de courses qui s'entraînent, et nous. Autant les livres font partie totalement de ma vie, autant la musique, beaucoup moins. Je n'aime rien tant que le silence...

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Si j'étais un objet fétiche, mon agenda, où je note beaucoup de choses, mais rarement mes rendez-vous importants que je retiens de mémoire. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. En fait, à y réfléchir, je n'y note que des choses agréables, y range mes petits bouts de papier, mots doux ou cartes de visite d'endroits que j'aime bien, des listes de livres à lire, des idées de cadeaux en prévision des anniversaires ou de Noël, les dimensions de mes fenêtres au cas où subitement je serais prise d'une envie soudaine de changer de rideau, des vieilles ordonnances médicales pour une nouvelle paire de lunettes ou pour des examens médicaux à passer, que je ne passe pas, je n'ai plus mal.

Si j'étais un produit de maquillage, au choix la poudre TerraCotta de Guerlain ou mon parfum, impossible de me passer des deux.

Si j'étais une saison... je serais l'automne, je suis une fille de septembre. Les couleurs, les senteurs de feu de bois, les premiers frimas le matin suivis des journées plus chaudes, les maisons qui peu à peu se font chaudes et enveloppantes à la lumière des bougies et l'heure d'hiver que j'aime bien. L'automne, c'est aussi les cahiers neufs, les bonnes résolutions qui tiendront jusqu'à la fin du mois au moins (demain je commence un régime/je me mets au sport)

Si j'étais une douceur, difficile de choisir, je serais LA douceur que me rapporte le soir, parfois, en rentrant du travail mon amoureux, une meringue, un macaron, un gâteau ou un croissant pour le petit déj du lendemain. Mais, bon, sinon, un saucisson, avec du  beurre normand et du pain de campagne suffit à mon bonheur.

Si j'étais un cadeau de Noël, je serais la possibilité de réunir tout le monde à la maison ce jour là.

Si j'étais un rêve... j'ai la chance d'avoir fait de mes rêves une réalité, mais cependant, je crois que je rêverais de voir mes proches épargnés par les douleurs que réserve la vie, les voir dans une bulle à jamais à l'abri de toutes souffrances.

Si j'étais une expression... Souriez, demain sera pire!

 

Suit qui veut!

 

 

 

 

 

31 octobre 2011

Fin octobre

C'était un dimanche aux senteurs de pomme et de feu de bois, les dernières pommes du jardin qu'il faut cuisiner, Tatin, tartes, compotes ou crumble les desserts faits avec les fruits de chez soi ont un goût à part. Le feu de bois, c'est juste parce que c'est joli une cheminée qui flambe, la douceur des températures extérieures aurait pu nous en dispenser. C'est un dimanche de vacances aux contours un peu flous, comme à chaque changement d'heure, on se laisse aller sans trop regarder la pendule. Trop rare et c'est pourquoi ce dimanche était précieux, les jours où tous les poussins sans exception sont au nid, avec même les valeurs ajoutées, comme j'appelle les amoureux-amoureuses. La journée a passé sans qu'on sache trop comment, de la cuisine à plusieurs mains, une balade jusqu'à l'aire de jeux pour occuper les plus petits et faire se défouler le chien, lui aussi ne sait plus où donner de la tête et des câlins quand tous les enfants sont là, une partie de Monopoly, des magazines féminins feuilletés ou un roman qu'on tient à terminer, on se remet en cuisine à l'heure du goûter, et pour le soir on improvise. Un dimanche tellement différent de nos dimanche à deux, mais finalement quelle chance de pouvoir jongler entre ces moments si différents.

 

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24 octobre 2011

Ma divine

 Ma folie, mon envie, mon idylle, ma divine a eu 20 ans...

Pour clore tout en douceur le chapitre de son enfance, des sucreries et beaucoup d'amour... Finalement, c'est pour moi qu'il est le plus difficile à fermer, ce chapitre...

 

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14 octobre 2011

Poétiques Citrouilles

Cela commence comme un conte de fée, il était une fois, et se termine dans une citrouille, le temps d'une jolie histoire entre poésie et sculpture....

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Vu au musée Victor Hugo, exposition de Françoise Jolivet "Mais quelle langue parle la nature"

 

Pensez-y ce soir en dégustant votre potage au potiron :-)

14 octobre 2011

Le blanc, vu chez Néopodia

Souvent, le blanc n'est pas considéré comme une vraie couleur. Pour moi, ça l'est. Des blancs blanc, des blancs crème, des blancs mat ou brillant, la gamme du blanc est infinie. Et surtout, il permet véritablement l'utilisation de toutes les autres couleurs sans fausse-note. Dans ma maison, j'ai voulu m'entourer de ce blanc, qui contrairement à ce qu'on croit n'est pas froid ou clinique, mais juste lumineux. Je ne connais rien de meilleur que de se glisser dans un lit tout propre au linge de lit immaculé, ou bien déguster un bon repas dans de la vaisselle blanche qui va donner la part belle au côté visuel du plat. Dans cette vidéo proposée par Néopodia, on peut voir le choix de la décoratrice d'en faire l'élèment principal de la décoration d'un hôtel, le résultat est trés contemporain, mais possède un côté cocon qui me plaît. Elle explique aussi comment utiliser cette couleur, en utilisant toutes les nuances, mais aussi toutes les matières.
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11 octobre 2011

Juliet, Naked de Nick Hornby

 

SC_Nick_Hornby_largeCe livre est réjouissant, drôle et attachant! Un couple de presque quadragénaires, dont lui est un fan absolu d'une ancienne rock star tombée dans l'oubli. C'est vraiment l'accro absolu, celui qui posséde toute l'oeuvre, connait absolument tout de la vie intime de la star et fait des pélerinages aux endroits où il a vécu. Elle, vit plutôt mal cette passion, plus envahissante et prenante qu'une maîtresse. Et elle voit aussi tourner inéluctable, l'horloge biologique, qui lui tictacque dans l'oreille à quel point finalement sa vie est vide et qu'elle n'a rien construit. A la suite d'une chronique plutôt négative laissée sur un forum consacré au chanteur, celui-ci entrera en contact avec elle... Mauvais mari, mauvais père, et finalement plutôt un artiste raté, le chanteur est plutôt en plein bilan de sa vie, un peu comme elle... et de là à joindre leur deux solitudes, il n'y a qu'un pas ...

A découvrir!

11 octobre 2011

L'envie, de Sophie Fontanel

9782221126950Le titre de ce livre est étrange, au regard de ce qu'on peut y lire, puisqu'il s'agit ici, justement, de ne plus envoir envie. Plus envie de se donner à l'autre, plus envie de laisser s'ouvrir son corps et son esprit. Se fermer, pour peut-être mieux s'ouvrir à soi, et surtout se retrouver. Dans une société, ou à longueur de pages de magazines féminins, on vous incite à faire l'amour sous toutes les coutures, à multiplier les expériences, avec sex toys, à deux, à trois, à plus si affinités... L''orgasme  est  devenu obligatoire et doit être forcément au bout du chemin, comme l'essai au bout de la course du rugbyman, performance sportive oblige. Sinon, c'est que vous êtes frustrées, mal dans votre corps, homo refoulée si vous êtes hétéro, hétéro refoulée si vous êtes homo, et surtout vous representez un danger pour vos amis, qui voudraient bien à tout prix vous remettre dans le droit chemin. Casée, ma fille, tu dois l'être, des fois que tu donnes des idées aux autres..

J'aime les livres de Sophie Fontanel, un peu moins ses chroniques dans Elle, où elle doit être tenue je suppose, de suivre la ligne directrice du parti de la rédaction, qui va plutôt à l'encontre de son ouvrage. Auto-biographique, je le suppose, ce livre. Même si l'auteur ne nous donne pas d'indication temporelle, quand a-t-elle traversé cette période ou combien de temps a t'elle duré, on lit bien qu'il s'agit de sa propre expérience. Si son corps s'est fermé aux sensations physiques, son esprit lui a continué d'engranger et peut-être même de multiplier des expériences sensorielles, qui nous paraissent décuplées:une oeuvre d'art, un paysage...nous touche-t-ils encore davantage lorsqu'ils sont notre seule source de plaisir?

Vraiment, à lire d'une seule traite!

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