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L'art de vivre dans le sud ouest
 

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12 janvier 2015

Mes lectures en 2015 # 1 et 2

 N°1-

CVT_La-maison-dhotes_9179Ce roman de Debbie Macomber aura été ma première lecture de 2015, lecture bien agréable du reste. Ce roman fait partie des livres que je qualifie de bénéfiques: léger et agréable à lire, léger sans aucune note péjorative, je veux dire par là qu'il fait appel à des sentiments simples, l'amitié, l'amour, l'espoir, l'optimisme. 

Il s'agit du premier tome d'une série qui en comporte 6. A la suite du décès tragique de son mari, militaire mort dans un accident d'hélicoptère, Jo-Mary décide d'acheter une maison d'hôtes dans un petit village côtier des USA. On va la suivre dans la découverte de sa nouvelle activité, et partager avec elle un moment dans la vie de ses clients, qui viennent tous rechercher, chacuns à leur manière, un peu de leur passé dans ce joli village. Les personnages sont attachants, et on envie d'aller plus loin en leur compagnie.

La lecture de ce roman est réconfortante, comme un chocolat chaud par un aprés-midi glacial d'hiver, on ne boude surtout pas notre plaisir, ce livre fleure bon la cire, les cookies juste sortis du four.  A lire!

 

 

 

 

N°2-

cvt_Snobs_1862Julian Fellowes est le créateur de la série Downton Abbey, en le lisant, je me suis demandée si je retrouverais dans ce roman tout ce qui me plaît tant dans la série télévisée, je n'ai pas été déçue, c'est aussi bien et j'ai eu même le sentiment que ce roman a servi de brouillon à la série, on y reconnait quelques personnages, notamment la marquise, qui se rapproche beaucoup du personnage de la comtesse douairière (ma préférée dans la famille!)

Dans ce roman, l'auteur nous invite à une étude presque entomologique des moeurs de la haute aristocratie anglaise, et du petit monde qui gravite autour, petits bourgeois ou nouveaux riches, qui n'ont aucun espoir d'en faire partie malgré tous leurs efforts, à moins qu'il faille conserver un chateau familial et financer les travaux, dans ce cas grâce au mariage on assurera la pérénnité du patrimoine.

Ce livre est à deux voix, celle d'un jeune homme plutôt de bonne famille, appartenance qui fait qu'on lui pardonne d'etre dans le monde du spectacle, et celle d'Edith, jeune femme issue d'une famille plutôt simple mais dont la mère nourrit de grandes ambitions à son égard.

En ouvrant ce roman, je ne savais pas du tout à quelle époque il se situait, j'ai été surprise de voir qu'il s'agissait des années 90, mais il aurait pu aussi se dérouler au début du siècle, tant les mentalités, le respect des convenances, la notion extrèmement forte de classe sociale prédominent toujours dans l'aristocratie.

Edith va faire son maximum pour se faire épouser par un comte, rejeton d'une famille trés ancienne, pas trés futé certes mais un homme droit et honnête. La mère de celui-ci à qui le respect des convenances tient lieu de colonne vertébrale, n'est pas fan de sa belle-fille, c'est peu de le dire.Les bonnes oeuvres, les thés, les visites aux hopitaux, le plaisir d'être appelée Mylady, la vie d'une lady anglaise à la campagne, ça va l'amuser un temps puis rapidement la lasser, jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'un acteur de série télé et quitte son mari...

C'est un roman que j'ai beaucoup apprécié, trés anglais, à la fois acide et sucré. On observe le parcours d'Edith, plus calculatrice que nature, et à laquelle on n'arrive pas vraiment à s'attacher, ni d'ailleurs à la plaindre.

A  lire!

 

 

 

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27 décembre 2014

Livres

indexVous connaissez maintenant mon goût pour la littérature britannique, un peu surannée, mais qui se révèlent bien souvent une parfaite peinture de la société aristocrate anglaise , où le snobisme, le sens des conventions  sont primordiaux et régissent complètement la vie des individus.

Si vous aimez la série Downton Abbey (dont je raffole, vous vous en doutez!), vous aimerez trés certainement ce roman, écrit dans les années 4O. On y retrouve la même  atmosphère, le même langage, certes un peu précieux mais qui se lit facilement. L'histoire est simple, Viola, ancienne vendeuse, jeune mariée mais néammoins déjà veuve se retrouve obligée d'aller vivre chez ses beaux-parents, dont le manoir familial tient plus du tombeau que du cottage chaleureux, en raison de la tristesse et de l'ennui qui y règne. Jusqu'au jour où elle fera la connaissance d'un homme, le plus beau parti du coin. La suite, à vous de voir!

 

                                                Grégoire Delacourt, je suis fan. J'ai beaucoup aimé ses romans précédents (beaucoup La première chose qu'on regarde, un peu moins La liste des ses envies). J'ai don-ne-voyait-que-le-bonheur-de-gregoire-delacourt-993361213_MLnc acheté son dernier roman les yeux fermés. Mon étonnement et ma déception furent d'autant plus grandes. Je n'ai pas aimé, je n'ai pas du tout retrouvé la légèreté de ses romans précédent, la touche d'humour, les personnages attachants. Dans celui-ci, tout est lourd, pesant, destiné à faire pleurer la ménagère de moins de 50 ans. L'histoire, pas crédible du tout, le personnage désagréable et incomprehensible: cet homme (mal) marié va tenter de tuer d'une balle dans la tête sa propre fille adolescente, il la manque mais la balle lui arrache la machoire, pour tenter d'échapper aux démons de son enfance. C'est larmoyant, plaintif, pas du tout agréable à lire. L'auteur nous fait du moralisme à deux balles, la maladie, les femmes infidèles, les fonctionnaires, les mauvaises mères, tout y passe et on ratisse large, histoire d'arracher quelques larmes au lecteur.

 

 

 

51XPgx-KcVLPhilippe Djian, je suis fan aussi! Je pense avoir lu tous ses romans depuis mon adolescence, et c'est l'un de mes écrivains français préférés. J'ai donc acheté son dernier roman les yeux fermés aussi. Double hélas. Je n'ai pas aimé son roman, pour moi, beaucoup trop semblable à sa série Doggy Bag, c'est à dire une écriture plus cinématographique que littéraire. Donc selon moi, certainement pas son meilleur, je suis passée complètement à côté. L'histoire: un écrivain plutôt raté écrit le jour, et chante la nuit travesti en femme dans un cabaret. Il n'est pas homosexuel pour autant, c'est juste que sa mère se servait de lui petit comme mannequin lorsqu'elle cousait des robes pour les pettes filles. Il a épousé la fille d'un maffieux notoire dont il dépend financièrement et qui va lui demander de travailler pour lui pour le rembourser. Il va former équipe avec un truand, dont il va faire le héros de son prochain roman. A vous de voir donc. (mais je lirai trés certainement le prochain roman de Philippe Djian!)

 

8 octobre 2014

Des livres

petitefoule Oui, je sais, vous êtes nombreux à être allergique au style Angot, et souvent, ses romans déclenchent un torrent de réactions à chaque parution. Si vous n'avez jamais lu un de ses livres, celui-ci est parfait pour découvrir cet auteur. Il est en effet trés différent des précédents, tant dans l'histoire que dans le style. Christine Angot a peut-être eu peur de lasser ses lecteurs ou alors elle est enfin venue à bout de ses démons ou du moins les a muselé le temps d'un roman, dans ce livre, elle change radicalement de genre et s'intéresse davantage aux autres qu'à elle, même si, quand même, il m'a semblé qu'on retrouve un peu d'elle dans certains des personnages décrits. La trame du livre, c'est une galerie de portraits, des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux, des parisiens, des provinciaux, une ouvrière, un avocat. Aucun lien entre eux, aucun fil conducteur, quelques lignes pour l'un, quelques pages pour l'autre. Certains nous émeuvent, d'autres nous énervent. C'est un peu comme lors d'un voyage en train, en bus, on essaie d'imaginer la vie des gens qu'on croise. Ce n'est pas mon livre préféré de Christine Angot, mais il se lit facilement, et permet une approche assez différente pour ceux qui souhaitent découvrir Christine Angot.

 

laconditionpavillonnaireUn roman dont le personnage principal est une femme née dans les années 60, une sorte d'Emma Bovary de lotissement et qui s'appelle MA, je ne pouvais pas passer à côté, forcément!

Voici un roman que je vous recommande fortement, je l'ai dévoré, je pense qu'il sera d'une résonnance particulière pour beaucoup d'entre nous. Il s'agit d'un parcours de vie, celui de MA, de sa naissance à sa mort, pas un destin particulier, non, une vie complètement ordinaire, cela pourrait être moi, vous, une amie, votre soeur, votre mère. MA a une vie tout ce qu'il y a de plus simple, plutôt heureuse, elle se marie avec un garçon trés bien, accède à la propriété dans un lotissement pour jeune cadre dynamique, a de beaux enfants, travaille. Pourtant, elle nous la joue Emma Bovary, se traîne une insatisfaction chronique, sur laquelle elle-même n'arrive pas à mettre un nom ou une raison. Pour vivre plus intensément, elle prendra un amant, écoutera de l'opéra, sera bénévole dans des associations humanitaires, aura des bonnes copines...mais rien ne viendra à bout d'une tristesse diffuse, magnifiquement décrite par l'auteur, au travers d'un quotidien parfaitement banal et routinier.

A découvrir absolument!

8 octobre 2014

Des livres

petitefoule

15 septembre 2014

Peine Perdue, d'Olivier Adam

Je me réjouis à chaque nouveau livre d'Olivier Adam, certaine qu'il ne me décevra pas, c'est sans aucun doute l'un de mes auteurs français préféré. Ce roman ne déroge pas à la règle, il est pourtant assez différent des précédents, plus dans la forme que dans le fond. C'est souvent l'endroit où il situe son roman qui donne la tonalité de celui-ci, cette fois Olivier Adam a choisi d'écrire sur la Côte d'Azur, et donc ( oui, je sais, ça fait un peu cliché c'est l'unique reproche que je ferai à ce livre ) on va parler foot, pratiques magouilleuses voire maffieuses, bétonnisation à tous crins, chômage et illusions perdues. Ce sont là quand même des thèmes récurrents chez O. Adam, mais la misère n'est pas moins pénible au soleil.  Dans ce roman, on ne retrouve pas vraiment l'auteur lui-même (comme par exemple dans Les Lisières le précédent où il nombrilisait quand même à mort), mais il a choisi de donner la parole à une vingtaine de personnages, tous protagonistes de l'histoire, un chapitre par personnage. Olivier Adam écrit sur ceux qu'on n'entend jamais, sur les sans-dents pour reprendre une expression en vogue, ceux qui sont paumés dans leur vie et qui n'ont aucun espoir de s'en sortir. Il y a le footballeur qui aurait pu être trés bon mais qui est passé à côté de ses rêves, le vieux couple qui veut en finir ensemble avant d'être séparés par la maladie, l'ado en rupture de famille, une gamine devenue mère trop tôt, la travailleuse sociale qui tente d'aider les autres pour essayer d'oublier sa solitude et bien d'autres.... Peine perdue, cela signifie peut-être que pour certains, ils auront beau faire ce qu'ils peuvent, il est difficile d'échapper à son milieu social, à ce à quoi la société nous destine si on n'est pas né au bon endroit, dans les bons quartiers. Dans ce roman qui se déroule entre Marseille et Nice, une petite station balnéeaire qui ne vit que pour les touristes, on est loin du bleu, du soleil, de la plage et des gens heureux... On est en pleine tempête, il fait gris, moche et finalement tout échoue ou s'échoue sur ces plages rien moins que paradisiaques... Pas gai, Olivier Adam, c'est vrai, son truc à lui, ce sont les ratés, les ratés de la vie, les ratés tout court, mais c'est sans doute le meilleur écrivain pour dépendre le mal-être, le spleen, la désillusion. Son style d'écriture vous embarque, vous va droit au plexus, vous agace aussi parfois par sa noirceur ou par certains clichés faciles, mais on ne lâche pas le livre. A lire!

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31 août 2014

Mes livres

 

La-romanciere-Christine-Angot

 Je découvre l'écriture de Christine Angot, et j'aime beaucoup. Pourtant, jusqu'à présent, je n'avais rien lu d'elle, peut-être refroidie par les critiques dont sont l'objet chacun de ses romans.

A de nombreuses reprises, lors d'interviews je l'ai écoutée, et sa personnalité, sa façon de parler de ses livres, de son métier d'écrivain m'attire. Ses failles que l'on perçoit à travers ses mots aussi. C'e'st ce que j'aime dans ses romans, les écrivains bien portants et sûrs d'eux ne m'intéressent pas, les bons sentiments m'ennuient profondément. C'est pour ça que j'aime autant Olivier Adam, Houellebecq, Djian et d'autres encore.

Alors certes, il y a des passages crus dans son livre, mais ce n'est jamais fait pour provoquer, choquer, ça s'intégre parfaitement dans le passage en cours, Christine Angot parle souvent d'amour, et le sexe fait parti de l'amour, donc elle l'écrit, pas plus pas moins  que  la difficulté de l'attente, ou bien la douleur d'une rupture, celle qui fait pleurer des jours ou des semaines. Christine Angot écrit ce qu'elle vit, on peut aimer ou pas, mais jamais on ne doute de sa sincérité, il n'y a pas de calcul dans son écriture, pas de recette miracle utilisée pour faire un best-seller. Que ses livres plaisent ou non, elle s'en fiche un peu, l'écriture, c'est plus fort qu'elle et c'est pour elle une necessité. Alors, son écriture est assez bondissante, ça part un peu dans tous les sens, les dialogues s'insèrent parfois sans démarcation dans la narration, mais Christine Angot écrit comme elle ressent, parfois dans le désordre. Mais on lit facilement, on remet tout en place aisément,comme lorsqu'on écoute une amie nous parler d'elle, de ses sentiments.

J'ai lu Rendez-Vous, un de ses romans dans lequel elle évoque ses histoires d'amour, qui finissent mal en général... Elle y parle aussi de l'écriture, de la difficulté de tenir celle-ci à distance, de la violence aussi de certaines réactions face à ses livres mais avant tout de ses failles, de sa fragilité.

Elle me donne envie de poursuivre la lecture de ses romans, afin de mieux la découvrir, elle.

 

 

Et puis tout à fait autre chose, à l'opposé complet de ce qui précède, j'ai lu Trop, de Jean-Louis Fournier, un (tout,trop?) petit livre de 180 pages, dans lequel l'auteur part en croisade contre le trop qui régit notre vie actuelle: trop de choix, trop de diversité, trop de parfums dans les yaourts, trop d'auteurs de romans, trop de cadeaux pour les enfants, trop de plaquettes de beurre au rayon frais du supermarché...
Sauf que j'ai l'impression que JL Fournier finalement participe trop à cette cacophonie ambiante, il enfonçe des portes trop ouvertes avec ce roman qui se lit trop vite, en une demi heure (16€ quand même), écrit en trop gros, et finalement  ne nous apprend pas grand chose qu'on ne savait déjà. Bref, c'est selon moi
, le livre de trop.

 

trop

28 décembre 2013

Un brin de verdure, de Barbara Pym

 

Un-brin-de-verdure_6357 Barbara Pym est sans aucun doute l'une des mes écrivaines anglaises préférées, pas assez connue à mon goût, chacun de ses romans est un petit bijou d'humour subtil et les analyses psychologiques de ses personnages toujours poussées et trés fines. Si vous aimez l'ambiance so british, tea time aux théières fleuries, jardins somptueux même sous la pluie, vieilles demoiselles aigries et jeunes filles un peu solitaires, ces romans sont pour vous. Il ne s'y passe pas grand-chose en terme d'action, certes, mais on s'attache aux personnages, on prend goût aux descriptions bucoliques de la campagne anglaise et on tend l'oreille aux commérages qui font tout le sel de ses romans. Je crois que j'aime lire ses livres pour l'atmosphère qui s'en dégage, plus que pour l'histoire, en fait.

J'ai décidé de relire l'intégrale de Barbara Pym, on trouve ses romans d'occasion trés facilement, et souvent pour quelques centimes d'euro seulement.

Celui-ci, Un brin de verdure, regroupe toutes les caractéristiques des romans de Barbara Pym. Une jeune femme, plus si jeune que ça, s'installe dans la maison de campagne de sa mère, afin d'y mener à bien une étude sociologique sur les habitudes des habitants des villages. Toute la galerie de portraits y figure le pasteur solitaire qui vit avec sa soeur, qui d'ailleurs va bientôt le quitter pour s'installer avec une femme, les dames patronesses qui organisent des ventes de charité où on refile en guise de cadeaux tous les vieux machins dont on souhaite se débarrasser, le médecin un peu arriviste...

J'aime beaucoup, et j'espère vous donner envie de découvrir ou redécouvrir cette écrivaine.

27 décembre 2013

Le meilleur médicament c'est vous, de Frédéric Saldmann

 

cvt_Le-Meilleur-Medicament-cest-vous-_6016  Cette époque de l'année est souvent celles des bonnes résolutions, qui heureusement, prendront fin avec le mois de janvier, du moins chez moi. Du coup, un livre, parmi les meilleures ventes, qui me promet d'être en super forme sans passer par la case médecin et ordonnances, je suis preneuse, et j'ai donc acheté ce livre.

Bien mal m'en a pris, je n'ai rien appris du tout, ce livre se contente de dérouler une longue liste de lieux communs, du genre, pour être en forme, mangez mieux, bougez plus, lavez vous les mains en sortant des wawas et changez souvent vos oreillers. Incroyable, non? Bref, suivez donc mon ordonnance plutôt, achetez-vous à la place un livre qui vous fait vraiment plaisir, le bonheur c'est bon pour la santé!

27 décembre 2013

L'extraordinaire voyage du Fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, de Romain Puertolas

 

 

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Un fakir du Rajasthan au nom imprononçable (en phonétique, J'attache ta charrue, la vache), un peu beaucoup escroc sur les bords, s'est fait offrir un voyage à Paris par les habitants de son village, afin d'acheter le dernier modèle de lit à clou, en promo,  de chez Ikea, en vue de le reprendre au prix fort à son retour. Vêtu de son plus beau costume, un (faux) billet de 100 €, il débarque à Roissy, puis pris en charge par un chauffeur de taxi gitan qu'il n'aurait jamais dû escroquer, se rend chez Ikéa où l'attend son nouveau lit à clou,  un grand choc culturel, et surtout l'Amour!

A partir de là, débute un voyage complètement déjanté et rocambolesque pour le pauvre fakir, on y croise une galerie de personnages tous plus improbables les uns que les autres, même Sophie Marceau.  Certes ce livre est trés drôle, mais pas que. C'est aussi, toujours sous le couvert de l'humour et du burlesque, une évocation du sort des clandestins, partis d'Afrique ou d'ailleurs, détroussés par des passeurs et qui essaient à tous prix, même au prix de leur vie, d'entrer en Grande-Bretagne ou en France, pour espèrer y vivre mieux, un jeu du chat et de la souris avec la police, aussitôt arrivé, aussitôt repéré et aussitôt renvoyé. Peut-être que l'humour est une des meilleures armes qui soit pour attirer notre attention sur le sort des plus pauvres, clandestins ou orphelins du Rajasthan.

 

C'est un excellent roman, à découvrir!

 

 

 

 

 

22 septembre 2013

Oh....euh...

 

oh Oh, le titre du dernier roman de Philippe Djian, est l'un des derniers mots du livre. On ne sait pas si cette interjection exprime la surprise ou la joie ou un sentiment plus mitigé. Tout autant mitigé mon avis sur ce livre, pour moi, Oh... c'est euh.... Parce que je ne peux pas dire exactement si j'ai aimé ou pas.

L'auteur, d'abord. Philippe Djian figure parmi mes écrivains préférés. Comme beaucoup d'ados, je l'ai découvert avec Bleu comme l'enfer ou 37°2. Je l'ai suivi tout au long de ses romans, avec peut-être moins d'enthousiasme pour Doggy Bag, c'est pour moi le plus américain des auteurs français et j'aime beaucoup son style, le style de ce roman-ci est trés différent des précédents, il m'a semblé. Peut-être ce qui m'a gêné, je n'ai pas retrouvé le style Djian.

Le roman. Il se lit d'une seule traite, sans respiration, d'autant qu'il n'est rythmé par aucun chapitre, les pages s'enchaînent, les personnages sont nombreux, et on se sent aspirée dans un tourbillon.

L'histoire. Dans ce livre, Djian se met dans la peau d'une femme, et dans ce rôle là, il ne m'a que moyennement convaincue. On va suivre pendant un mois de décembre, Michèle, cinquantenaire active, associée dans une boîte de production et des personnages liées à elle d'une façon ou d'un autre. Sa mère, nymphomane affirmée avec qui elle n'a pas de bonnes relations. Son fils, plutôt raté professionnellement et sentimentalement, vit de petits boulots et surtout du soutien financier de sa mère et s'apprête à adopter l'enfant de sa compagne, dont il n'est pas le père. J'ai trouvé assez drôle la description de celle-ci, qui passe sa journée devant la télé. Il y a aussi son ex-mari qui trouve qu'elle ne le soutient pas suffisamment professionnellement, il est convaincu d'être un auteur de talent. Il y a sa meilleure amie, associée avec elle, et surtout le mari de celle-ci, avec qui Michèle couche depuis des années en secret. Il y a aussi le voisin. Et celui dont l'ombre plane sur tout le roman, son père qui a commis un crime abominable lorsqu'elle était enfant et qui est en prison.

Le roman s'ouvre sur un viol subi par Michèle, elle n'a pas vu son agresseur. Alors que n'importe quelle femme irait porter plainte, elle, non. Elle va ranger tranquillement le désordre laissé par la lutte, elle va prendre sa douche et continue sa vie. Forcément, à chaque homme croisé, elle va se demander si ce ne pourrait pas être lui. Jusqu'à ce qu'elle le trouve. Et au lieu de le dénoncer, elle va entrer avec lui dans un jeu sexuel des plus étonnants, lui ne pouvant obtenir de plaisir qu'au cours d'un viol, et elle va donc se plier à ses désirs... Pour le plaisir que ça lui procure aussi, pour le pouvoir que ça lui donne sur lui? On ne sais pas trop... Tout ceci tournera mal, évidemment, mais je vous laisse le découvrir.

Dans ce livre, on se questionne beaucoup sur le temps qui passe, l'âge, le sexe aussi, les relations mère-fille et mère-fils. Djian égratigne aussi au passage le monde de la culture aux égos surdimensionnés, ça, c'est assez drôle.

En résumé, un nouveau roman de Djian, c'est toujours une bonne nouvelle, mais celui-ci est un peu à part...

 

 

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