Un bonheur parfait de James Salter
Quel plaisir enfin de retrouver ma chaise longue. Je sais que cela me coûtera sans doute un rhume les jours prochains, mais je ne peux pas résister aux rayons du soleil...Il me suffit juste de trimballer ma chaise longue d'un bout à l'autre du jardin, à la recherche d'un coin bien abrité du vent, et là, il fait presque chaud et je m'accorde avec bonheur mon premier bain de soleil de la saison.
Pour me tenir compagnie, j'ai choisi ce livre, Un bonheur parfait de James Salter. Ce roman n'est pas récent, il a été publié dans les années 70 mais son thème est toujours aussi actuel.
Un couple parfait, jeunes, beaux et cultivés, des petites filles adorables, une jolie maison dans une petite ville prés de New York, un chien, un poney, un lapin.... l'image même du bonheur. Mais peu à peu, cette belle image se fissure, le mari tombe amoureux, sa femme le trompe régulièrement avec l'un de leurs amis....On sent ces deux personnages à la recherche d'un idéal, on ne sait pas quoi exactement, puisque pour nous, lecteurs, ou pour leur entourage, leur couple est le reflet d'une vie réussie. Et pourtant, année aprés année, ils vont s'éloigner inexorablement et leurs frustrations devenir de plus en plus présentes, lui architecte, voudrait construire l'ouvrage de sa vie, elle se sent à l'étroit dans sa vie. Ce livre est doux-amer, et finalement un peu désespérant, j'ai trouvé.Mais j'ai beaucoup aimé l'écriture, James Salter a une façon incroyable de décrire les lieux, notamment les plages de la côte Est, ou bien les derniers jours d'un automne et les prémices de l'hiver, la préparation d'un repas de Noël. Ce roman se demande si le bonheur conjugal, finalement, résiste au temps et souligne aussi le paradoxe qu'il peut y avoir entre l'image qu'un couple montre aux autres et la réalité des choses. C'est un joli roman.
Merci à vous toutes de votre passage et surtout de vos gentils commentaires, qui sont à chaque fois des petites perles de bonheur, je n'ai pas eu le temps de vous répondre ces derniers jours, mais je me rattraperai, c'est promis!