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3 février 2010

Un roman français, de Frédéric Beigbeder

unromanfrancaisDe Frédéric Beigbeder, je ne connaissais que les chroniques dans Voici (on ne peut pas lire que des trucs sérieux), et je n'étais pas emballée. Pas plus emballée d'ailleurs par les multiples interviews qu'il a donné à la sortie de ce livre. A le voir partout, je n'avais plus envie de lire son livre. Oui, je sais, je l'ai lu quand même, paradoxe, paradoxe.
Bon, le livre, qu'en dire. D'abord que c'est un livre à deux entrées. Une partie épouvantablement geignarde où Beigbeder se lamente de son sort, avoir été chopé par la police en flagrant délit de se faire une ligne de coke sur le capot d'une voiture. Comme si la notoriété devait mettre les gens célèbre au-dessus des lois, et lui assurer une totale impunité, ou du moins, un traitement de faveur. Cette partie est sans intérêt, franchement, il en devient même énervant de naïveté en étant certain d'échapper à une sanction. La seconde entrée, est une évocation de son enfance de petit garçon assez favorisé, entouré de parents divorcés mais aimants, et d'un frère qu'il jalouse tout en faisant tout en faisant son possible pour ne pas lui ressembler. Celui-ci reçoit la Légion d'Honneur le jour où lui est placé en garde à vue. Son enfance va se construire autour de ces deux axes, son amour pour sa mère et son père dont il ne comprend pas le divorce et l'admiration pour son frère, tout son contraire: catho, bon père de famille et PDG d'une grande boîte. Cette partie là est assez intéressante, malgré ses lamentations continuelles, avec des réflexions très justes sur la famille, j'aime beaucoup sa façon d'en parler, et des références aux années 70 qui m'ont rappelé pleins de souvenirs. Vous savez, l'époque du carré blanc en bas de l'écran de télé, les berlingots de lait concentré à la fraise et au chocolat, les jeans velours NewMan et les sous-pull en acrylique qui faisaient des étincelles quand on les ôtait (ça, Beigbeder il n'en parle pas, ce sont mes souvenirs persos mais je suis sûre que ça pourrait figurer dans le livre :-)), et aussi lorsqu'on crayonnait les pièces de monnaie pour en fabriquer des fausses pour jouer à la marchande.
Dans ce roman, il nous la joue un peu "pauvre petit garçon riche" , ce n'est pas sa faute s'il se drogue mais plutôt une sorte de fatalité familiale, un certain goût pour le malheur.
Trés nombriliste, quelque peu déprimant, c'est terrible mais je ne suis pas arrivé à le plaindre ni, pire encore, à compatir. C'est horrible, j'ai un coeur de pierre :-)) !
A noter tout de même son portrait au vitriol assez drôle du procureur de la République, Jean-Claude Marin (celui de l'affaire Clairstream) qu'il habille pour l'hiver.

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Commentaires
M
Pour lire un livre, il faut que j'en apprécie l'auteur et ici de n'est pas du tout le cas, je ne sais pas s'il joue un rôle dans la vraie vie mais ce Monsieur ne me plaît pas du tout, j'ai ici 99F depuis des années et je ne l'ai jamais lu
M
Ce n'est pas un auteur qui m'inspire non plus. Peut être si il est à la bibliothèque, mais je vois que nous avons les mêmes références 70 !
V
Coeur de pierre, je ne pense pas car tu lui a laissé sa chance en le lisant jusqu'au bout !...<br /> Je ne suis pas du tout attirée par cet auteur, par contre, si toi tu écrit un livre, je le lirai ! ( cf les descriptions des souvenirs des anné&es 70, style "1 eres gorgées de bierre" !)
C
Je pensais peut-être le lire, je crois maintenant que je ne vais pas l'acheter, j'attendrai qu'on me le prête !<br /> Et peut-être fera-t'il partie des livres dont j'abandonne la lecture !( en référence à un récent questionnaire !)<br /> Belle journée<br /> Bises<br /> Catherine
T
Je ne sais pas si tu as un coeur de pierre, le but n'est pas tant de compatir à ses "malheurs" que d'admirer son style, la fluidité de sa prose, son humour sur lui-même et ses bonheurs d'écriture... Qu'on aime ou pas le personnage,, on ne peut nier qu'il est un écrivain, un vrai, et ça, depuis "Windows on the world", on le savait déjà :o) <br /> Quant à la partie "garde à vue", on est heureux qu'il soit passé par là pour en parler au nom des annymes qu'on n'écoute pas et qui ont subi injustement la même chose...
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